Atelier de filage de verre à Saint-Aignan
Une Perle de verre est une infime surface qui doit néanmoins contenir une grande émotion.
C’est toujours de cela dont-il s’agit.
Bijoux en perle d’or de l’ancienne Egypte ou modèle en verre irisé d’aujourd’hui, les perles fascinent. Plus que de simples ornements, elles ont valeur de talisman dans la préhistoire et à notre époque ; elles marquent le statut social dans l’Antiquité et dans l’actuelle Afrique ; elles revêtent un caractère religieux pour les Bouddhistes, les Chrétiens, les Musulmans. Les perles sont un moyen de transmettre des informations à nos semblables et rappellent à leur porteur son propre engagement vis-à-vis d’un ensemble de croyances et de principes.
La perle de verre est fortement liée aux fouilles de sépultures archéologiques, mais aussi au “commerce” triangulaire, une monnaie d’échange, notamment en Afrique (perles contre esclaves – esclaves contre sucre, tabac et métaux précieux).
De l’Europe Occidentale au peuple celte de Bavière en passant évidemment par l’île de Murano, l’activité verrière remonte à des millénaires.




Aujourd’hui, la tradition de création de perles au chalumeau reste vivante dans de nombreux pays depuis le XVIIe siècle, mais elle est longtemps restée affaire de verriers spécialistes.
Toutefois, bien que certains grands noms de la perle soit issu de famille de verriers, on rencontre également des perliers issus de tous horizons.
Être facteur de perle est une discipline à part entière grâce à laquelle il est possible de créer des univers imaginaires dans un espace de matière petit, voire minuscule.
Aujourd’hui, je suis fière de représenter cet art, de perpétuer le geste et la dynamique du travail du verre en fusion. La fabrication et l’usage des perles sont profondément gravés dans nos sociétés.
Et j’aime à croire que mes créations demeurent sur plusieurs générations, cadeaux chargés de symboles, le plus volontiers montrés et réutilisés par les femmes.